Un peu plus haut, un peu plus loin
Enfance et formation
Né le 24 août 1922, René Lévesque est le fils aîné de l’avocat Dominique Lévesque et de Diane Dionne, venus s’installer à New Carlisle dès après leur mariage, en 1920, et qui eurent trois autres enfants, Fernand, André et Alice.
Plongé, dès son enfance, dans un milieu dominé par la présence d’une forte communauté anglophone, il devient rapidement bilingue et l’expérience de rivalité entre francophones et anglophones ne sera, à l’époque, rien d’autre qu’une confrontation quotidienne de gamins turbulents. Il dira plus tard qu’il eut une enfance heureuse et gardera toujours un souvenir très vif de sa Gaspésie natale et un goût prononcé pour les bords de mer.
En 1933, il entreprend son cours secondaire au Séminaire de Gaspé, études qu’il poursuivra au collège Saint-Charles Garnier de Québec, après la mort de son père en 1938. Inscrit en Droit à l’Université Laval à l’automne 1941, il « décroche » deux années plus tard pour vivre sa première véritable expérience de journaliste.
Le journaliste
Lecteur boulimique, passionné d’écriture et communicateur-né, René Lévesque fait ses débuts de journaliste au poste de radio CHNC de New Carlisle, alors qu’il n’a que 15 ans. Pendant ses années d’études à Québec, il travaille comme annonceur à CKCV et à Radio-Canada.
En décembre 1943, grâce à sa maîtrise du français et de l’anglais, il est recruté comme correspondant de guerre par l’Office of War Information, service de presse américain chargé de couvrir les opérations militaires des États-Unis en Europe. Il restera profondément marqué par cette expérience de guerre, notamment la vie à Londres sous les bombardements et la découverte du camp de concentration de Dachau.
Revenu au pays en 1946, René Lévesque entre au Service international de Radio-Canada et en 1951, il retourne sur les champs de bataille et couvre, pour la radio, la guerre de Corée. Il collabore ensuite à diverses émissions et s’initie peu à peu à l’univers de