Un peuplement discontinu
1. De faibles densités, en moyenne
870 millions d'Africains se partagent 30 millions de km². La densité moyenne de 29 habitants par km² est sensiblement inférieure à la densité mondiale (48 habitants par km²). Le continent africain est donc faiblement peuplé.
Le peuplement est surtout discontinu, les contraintes naturelles, parmi les plus fortes au monde, n'autorisant pas partout les densités importantes. Des concentrations de population très localisées contrastent donc avec de vastes étendues quasiment vides. L'histoire a encore accentué cette opposition.
2. Des zones surpeuplées ?
On distingue trois types de zones de fortes densités.
2.1. Les littoraux (comme ceux du Maghreb et du golfe de Guinée)
Ils sont souvent densément peuplés. L'histoire a souvent eu un rôle décisif dans ce développement : au Maghreb, par exemple, les colons européens ont d'abord exploité les plaines littorales et mis en place des cultures exigeant une main-d'œuvre abondante (arbres fruitiers et vignes). Ces « cultures peuplantes » sont à l'origine des fortes densités actuelles. Le développement des villes administratives, commerçantes et portuaires a renforcé cette concentration littorale. Tous les littoraux ne sont pas, cependant, aussi bien lotis : le Sahara-Occidental ou la côte de Somalie conservent de très faibles densités.
2.2. Les vallées des grands fleuves (comme le Niger et le Nil)
Si la densité moyenne de l'Égypte est de 68 habitants par km², ce chiffre ne traduit pas le contraste de la situation : la vallée du Nil n'occupe que 3 % de la superficie du territoire et rassemble plus de 95 % de la population. Les densités rurales dépassent 600 habitants par km² et ne cessent