Un préjugé n'a-t-il toujours aucun fondement?
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as aux conséquences réelles : notre vague notion de bien et de mal semble nous faire croire que nous sommes sur la bonne voie. Mais qu'en serait-il vraiment. Si l'on réfléchissais à chaque cas individuellement, qu'en serait-il alors? Ne serait-il pas préférable alors de mentir? Le préjugé est un système qui nous empêche de penser en nous enfermant dans des habitudes. Néanmoins, dans l'exemple donné ci-dessus, il a des conséquences généralement positives. Cependant, le préjugé peut amener une personne à être injuste par méconnaissance. Par exemple, lorsqu'un individu en rencontre un autre, différent par une particularité inconnue du premier, ce dernier sera considéré comme étrange, voire repoussant, dégoûtant. Un préjugé n'a-t-il toujours aucun fondement? Faut-il penser que nous sommes indépendants du préjugé? Que nous pouvons nous en débarrasser? Ce dont dépend le préjugé est-il quelque chose de facilement effondrable? Ou au contraire cela demande-t-il un travail intellectuel intense, voire insurmontable, impossible à réaliser? Et d'où cela vient-il?
Le préjugé a une emprise forte sur nous. On peut néanmoins s'en détacher au prix d'efforts. Descartes, dans ses Méditations métaphysiques, propose la thèse d'un mauvais génie qui nous induirait sans cesse en erreur. C'en quelque sorte une machine à douter. De sorte que toute pensée, tout opinion, tout jugement est remis en cause. On n'est sûr de rien, on hésite à affirmer quoique ce soit. De cette façon, les préjugés, eux aussi sont éliminés puisqu'on n'a la preuve de rien. Tout est possible, y compris l'inverse de nos opinions et jugements. Il faut alors tout ré-envisager et se demander ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Descartes poursuit en considérant que ce sont nos sens qui nous induisent en erreur. Nous nous faisons une idée de ce que nous voyons, mais est-ce réellement ce qu'il paraît? Les choses ne sont perçues que par l'esprit seul. On ne peut pas prouver que ce que l'on voit est réel,