Un roi sans divértissement
Littérature et imaginaire 601-102-04
Cégep de Baie-Comeau
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La métrique
La scansion L’unité de base de la poésie française est la syllabe. Pour compter le nombre de syllabes que contient un vers, il faut le scander, c’est-à-dire le lire en séparant clairement les syllabes qui le composent. Les vers suivants de Racine et Corneille contiennent douze syllabes.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Le À
jour vain
n’est cre
pas sans
plus pé
pur ril
que on
le tri
fond om
de phe
mon sans
coeur gloire
Autrefois, tous les sons de la langue française étaient prononcés, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Aussi pour calculer les syllabes, il convient de connaître deux règles particulières, celle du « e » muet et celle de la diphtongue. (Il existe d’autres règles.) La règle du « e » muet : Le « e » muet de la poésie ne correspond pas toujours à celui du langage parlé. a. Il se prononce et compte pour une syllabe entre deux consonnes (le h aspiré comptant pour une consonne) : Consonne + e + consonne :
Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir Consonne + e + h aspiré : (on ne peut pas faire de liaison avec un ou une) Un tendre hérisson sommeillait à l’automne
b) Il ne se prononce pas et ne compte pas pour une syllabe :
Du passé lumineux recueille tout vestige Devant une voyelle : Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir Devant un « h » muet : (on peut faire une liaison avec un ou une) Demandez quelle heure il est
La règle de la diphtongue On appelle diphtongue deux voyelles qui se suivent à l’intérieur d’un mot (exemples : luire, adieu). Elles peuvent être prononcées en une ou deux émissions de la voix ( Lui/re ou lu/i/re ) et compteront selon le cas pour une ou deux syllabes.
À la fin des vers :
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a) b)
On appelle synérèse une diphtongue prononcée en une seule émission de voix. On appelle diérèse une diphtongue prononcée en deux émissions de voix.
Notez : C’est le