Une allée du Luxembourg Eléments rédigés de commentaire

386 mots 2 pages
Introduction Gérard de Nerval, auteur du XIXe siècle considéré comme un romantique mineur, écrivit ce texte de jeunesse alors qu’il fréquentait le joyeux milieu des artistes et des étudiants du Quartier Latin, à Paris. Tiré du recueil Odelettes, paru en 1832, « Une allée du Luxembourg » est un très bref poème lyrique, composé de trois quatrains en octosyllabes à rimes croisées. Le poète évoque, avec gaieté d’abord, puis avec une douloureuse mélancolie, la rencontre qu’il a faite, réellement sans doute, d’une jeune inconnue, dans le jardin du Luxembourg. Quelle représentation poétique et psychologique des deux personnages est-elle donc perceptible dans ce poème ? Pour répondre à cette question, nous verrons en un premier temps comment Nerval restitue le souvenir heureux qu’il garde de la lumineuse jeune fille ; puis nous étudierons sa propre représentation poétique, bien différente et même opposée.

Paragraphe I, 1, a (précédé de l’introduction partielle du I) Le texte offre, sur un ton familier, le portrait fragmentaire d’une jeune inconnue que le poète a rencontrée, croisée au hasard d’ « [u]ne allée ». L’image qu’il en donne est d’abord fraîche, vivante, séduisante, puis elle est vite transfigurée par les sentiments et pensées de l’auteur. L’image de l’inconnue est empreinte de fraîcheur, de vie et de vivacité. Elle se signale d’abord par sa jeunesse, évoquée à deux reprises dans le groupe nominal « jeune fille » (vers 1 et 11), où le nom « fille » lui-même, à la différence de femme, connote cette caractéristique. La vivacité est explicitement évoquée par le couple de qualificatifs « Vive et preste » au vers 2, dont les sonorités sans lourdeur soulignent l’aspect alerte. L’enjambement entre les deux premiers vers lui aussi ajoute à l’image de dynamisme puisqu’il suggère la rapidité du mouvement, tout comme le choix de l’octosyllabe, de préférence à l’alexandrin. Le pas de danse esquissé par le parallélisme rythmique des vers 3 et 4 va dans le même

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