une démocratie de l'abstention
Une démocratie de l’abstention
Aujourd’hui, avant de déposer un bulletin dans l’urne, on veut avoir de bonnes raisons de le faire, on veut être sûr de voter « utilement ». Dans le doute, on préfère s’abstenir. Le vote est donc devenu plus raisonneur, plus inquiet, plus fragile, moins constant et moins fidèle à une tendance politique.
La montée de l’abstentionnisme intermittent renvoie en fait au grand mouvement d’individualisation des valeurs dans les sociétés occidentales. Le vote se rationnalise et s’individualise, ce qui fait à la fois sa grandeur mais aussi sa fragilité. Lorsque les gouvernants donnent l’impression de tous proposer le même genre de programme, ce qui est fréquent dans un univers politique mondialisé et où les groupes de pression ont un poids grandissant, il est très difficile de convaincre quasiment tous les citoyens qu’il est utile d’aller voter. Ils ne le font plus seulement pour attester leur appartenance à la collectivité sans comprendre le sens de leur vote, comme ils le faisaient parfois autrefois.
Ces documents de bases fournis dans ce travail sur matériaux traitent de l'abstention. Cette dernière est une démocratie principalement fondée sur la représentation des citoyens par des élus au suffrage universel. Si ces documents traitent principalement des élections présidentielles et législatives, leurs informations peuvent généralement être étendues à toutes les élections (régionales, syndicales, etc.). Si cette forme de démocratie est apparemment légitime, l'abstention électorale tend à la remettre en cause.
L'abstention est le fait d'être inscrit sur les listes électorales, mais de ne pas voter. Elle s'oppose à la participation, qui consiste à glisser dans l'urne un suffrage nul, blanc ou "exprimé". Un taux de participation élevé est perçu dans une démocratie représentative comme étant le signe d'une bonne santé démocratique. Au contraire, l'abstention est généralement