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Le registre réaliste.
Le registre réaliste exprime la volonté d’être au plus près de la réalité concrète et familière du lecteur.
À l’opposé de l’univers de la féerie et du merveilleux le registre réaliste exprime un désir de faire vrai, le plaisir de retrouver un univers de personnages familiers.
ATTENTION : il ne faut pas confondre le registre réaliste avec le mouvement littéraire du XIXème siècle : le Réalisme, qui comme son nom l’indique, utilise le registre réaliste.

J. Béraud (1849-1936), Boulevard des capucines.
1 – La représentation du réel.
En s’immergeant dans le réel, l’œuvre réaliste propose un pacte de lecture fondé sur le désir de montrer au lecteur ou au spectateur des situations concrètes et familières qui font écho à celles qu’il rencontre dans sa propre vie. Le pacte de lecture réaliste repose donc sur la représentation du monde réel, dans chacun des éléments qui le caractérisent.
1.1 - Les lieux du réel. 1.1.1 – L’espace domestique.

Frédéric BAZILLE (1841-1870), L’Atelier de la rue La Condamine, Huile sur toile 98 cm x 128 cm, 1870 ,Paris, musée d’Orsay
Le registre réaliste récrée, tout au long des siècles, les décors de la vie quotidienne du lecteur :
L’auteur s’attache à représenter l’espace familier de la maison, qu’il s’agisse d’une ferme, d’une maison ouvrière ou d’une demeure bourgeoise.
Exemple : « Deux chambres, une salle à manger et une cuisine où des sièges recollés erraient de pièce en pièce selon les besoins, formaient tout l’appartement que Mme Caravan passait son temps à nettoyer. »
Maupassant, « En famille », La Maison Tellier, 1881.
1.1.2 – L’espace du travail.

Rosa BONHEUR (1822-1899), Labourage nivernais ; le sombrage, Huile sur toile 134 cm x 260 cm, – 1849, Paris, musée d’Orsay
Le narrateur montre ses personnages au travail aux champs, à l’usine, au magasin ou au bureau.
1.1.3 – L’espace de rencontre et des loisirs.

Auguste RENOIR (1841-1919), Le