Une guerre d'anéantissement
Le 22 juin 1941, l’opération Barbarossa est lancée par Hitler rompant ainsi le pacte germano-soviétique. Son but : envahir l’URSS notamment avec les villes stratégiques de Leningrad, Moscou et Kiev afin d’étendre « l’espace vital » nazi. Cette guerre sur le front de l’est opposera donc l’armée Allemande aidée des forces Italiennes, Roumaines et Hongroises et l’armée rouge soviétique jusqu’en mai 1945.
Le premier document est un extrait du discours du général Von Manstein, commandant de la 11ème armée allemande, le 20 novembre 1941, incitant l’armée allemande à exterminer juifs et bolcheviks. Le second est un tableau de données des pertes civiles et militaires en URSS de 1939 à 1945 issues du livre de Nicolas Werthe Pourquoi les soviétiques ont gagné la guerre ? publié en 2001.
Cette guerre est souvent qualifiée de guerre d'anéantissement : qui a pour finalité la destruction de l'une des deux parties. Plusieurs caractéristiques de ce conflit permettent d’affirmer ce propos, à commencer par le fait qu’il y ait eu au moins un million de morts civils au siège de Leningrad. Préparés par une mise en place de conditions psychologiques favorables qui aboutira ensuite à des violences inouïes et des morts de masse militaires et civiles, ces combats laisseront un profond traumatisme au sein de l’union soviétique.
Au sein des armées belligérantes, il y a une radicalisation de la violence guerrière souvent incitée par les dirigeants. Dans le discours du général par exemple, on parle de « combat à mort » et de « détruire ». Cette forme de propagande appelle les soldats à haïr l’ennemi dans cette lutte qui s’apparente à une « vengeance » des « atrocités commises contre le peuple allemand ». Ainsi, dans l’armée d’Hitler, on applique une discipline de fer car on considère qu’il est du devoir du soldat de ce battre sans relâche afin « d’exterminer le système judéo-bolchevik ». Le Führer instaure le « Haltbefehl », interdiction de tout