A GENICOURT, le 15 février 2013

Ma chère grand-mère,

Cela fait bien longtemps que je ne t’ai point écrit, mais j’ai grand besoin de me confesser. J’ai commis une erreur il y a un an lorsque j’ai mis le feu à un hangar ; je m’en souviendrais toute ma vie.

Tout commence un midi ensoleillé lorsque mon copain me propose un pari : « Si tu mets le feu à la paille, je te donne les cartes que tu veux ! ». Sobriquet comme je suis, je prends un briquet et je brûle la paille se trouvant devant moi. Voyant la vitesse que prends le feu, je me retourne, cour et pars prévenir un autre de mes amis pour lui demander de venir m’aider pour éteindre le feu. « Ouf, merci Romain !! ». Une fois terminé, nous retournons à l’école sans penser aux conséquences de mes actes.

Deux longues heures de cours s’écoulent puis nous sortons afin d’aller en sport. C’est à ce moment que je vois d’énormes flammes venant d’un hangar un peu plus bas. « C’est pas vrai, c’est pas possible, c’est pas moi qui ait commis ce terrible crime !! ». « Non c’est tellement incroyable, je n’ai pas pu faire ça… ».

Le cours de sport se termine, je rentre chez moi. Il est 16H30, je goûte mes gâteaux préférés lorsqu’on sonne. « Oui, c’est pourquoi ?? ». Là, je commence à trembler, ce sont des gendarmes menaçant qui se trouvent juste devant moi, ils réclament mes parents. Les quelques minutes qui suivent me paraissent une éternité….C’est bien moi qui ai commis ce monstrueux incident.

Je suis donc convoqué dans leurs locaux. J’avoue, je réponds à leurs questions, si stupides quelles soient parfois, mais j’ai peur, terriblement peur de ce qui va m’arriver. Le pire, c’est que pour vérifier mes aptitudes intellectuelles, je suis convoqué chez la pédopsychiatre !!

On me demande de dessiner ma famille ; je prends le seul stylo qui était à ma disposition, la feuille, et je dessine e noir et blanc.

Les gendarmes me donnent, un mois plus tard, une éducatrice d’office, je vais la voir. Première fois