Une nouvelle forme d'adn à base d'arsenic !
Ce 2 décembre 2010, la Nasa avait bruyamment annoncé une nouvelle étonnante « sur la vie extraterrestre », diffusée sur Nasa Television. Mais, non, il ne s'agissait pas de la découverte de quelque E.T. Cette annonce n'était que celle d'une nouvelle bactérie, découverte dans les sédiments du Lac Mono, en Californie, hypersalin et hautement alcalin. Banal ? Non, révolutionnaire ! Cette bactérie, baptisée pour l'instant GFAJ-1, est capable d'une prouesse invraisemblable : remplacer le phosphore de son ADN par une substance d’ordinaire toxique, l’arsenic.
Remarquablement, trois des auteurs de l’article de Science avaient prédit il y a deux ans qu’un tel organisme pouvait exister. Voyons de plus près les arguments de Felisa Wolfe-Simon, une géomicrobiologiste, de Paul Davies, le directeur du fameux Beyond (Center for Fundamental Concepts in Science, Arizona) et de leur collègue Ariel Anbar.
CHONPS : voilà les 6 premiers atomes entrant dans la composition des organismes vivants terrestres. Nous avons nommé le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, le phosphore et le soufre. On a toutes les raisons de penser que la vie a démarré dans l’océan, peut-être dans les cheminées des sources hydrothermales découvertes par Jean Francheteau. Le problème est que le phosphore est plutôt rare dans l’océan. L’apparition de molécules comme l’ADN ou l’ARN devient du coup plus difficile à comprendre. En revanche, l’arsenic est bien plus abondant, lui...
Or, si l’on regarde sa place dans le tableau de Mendeleïev, on remarque que