Un retour (in)attendu

C’était un matin très calme, comme d’habitude Safa préparait le petit déjeuner pour son mari et son fils. Le père Ibrahim était gai, il se préparait tel son quotidien d’amener son fils Ismail à l’école. La mère attendait lourdement leur retour, elle savait bien qu’ils adoraient les boulettes de poisson. Sur le chemin du retour, Ismail parla de son anniversaire à son père. Le père n’oubliait jamais la joie de sa famille, quand il avait acheté le piano pour le neuvième anniversaire de son seul et unique fils. Les yeux d’Ibrahim brillaient, il jugea qu’il faut vivre les mêmes moments. Trois jours plus tard, l’anniversaire arriva. Tous les amis d’Ismail assistaient à la grande fête. La table était comblée de différents types de gâteaux et de friandises. La chambre devenait multicolore d’arc en ciel artificiel. De temps en temps la mère téléphonait à son mari Ibrahim qui allait chercher le cadeau. Personne ne répondait. Elle allait au supermarché. Les invités étaient inquiets durant la sortie de la mère. Le policier frappa à la porte, tendit à Ismail une boîte enveloppée d’un papier étincelant… les cris et les gémissements se soulevèrent partout dans la maison, surtout au moment où la mère revint. Elle s’évanouit sous le poids du choc : son mari était à la morgue. Safa traversa l’embouteillage peuplé devant la maison. Elle se dirigea vers l’hôpital central de la ville. Tremblante, Safa demanda au gardien de lui indiquer la morgue. Dans un coin, elle aperçut un homme assis, courbé, ses mains cachaient son visage. Il portait la même chemise grise comme celle d’Ibrahim. Safa souhaita si c’était son mari. Elle s’approcha de lui avec une voix hésitante « monsieur !pouvez-vous… ».le regard de cet homme tomba comme une foudre sur l’épouse. Elle perdit conscience.après deux heures à l’infirmerie, la pauvre Safa se jeta dans les bras de son mari, ils s’embrassèrent les larmes aux yeux. On