Une partie de campagne
Vendredi 26 novembre, 8h du matin, cent-cinquante élèves trépignent en attendant le feu de départ pour Port-Royal. C’est parti. 1h de transport et le dépaysement les saisissent. La division de première de Notre-Dame-des-Oiseaux se retrouve dans les Lumières de Blaise Pascal, le chemin des sœurs cisterciennes et les tragiques empreintes de Jean Racine.
S’aérer, apprendre et rencontrer, voici les mots d’ordre de ce vendredi. Car si la journée d’intégration se passe loin des murs de cette école parisienne, on n’échappe pas aussi facilement à la Culture. Immortel Racine, votre sève ne périra-t-elle donc jamais ?
Cette journée commença donc par une mise au point : dans la somptueuse, et pourtant exigüe, église de Saint-Rémy-Les-Chevreuse, les professeurs expliquent le fonctionnement de la journée. Puis, après quelques chants anglophones, la biographie de Blaise Pascal, figure emblématique de la région, retentit parmi le son des cloches.
Vivifiés par cette atmosphère de fin d’automne, les élèves n’en étaient pas moins attentifs à « l’Etat de Nature » que leur offrait la campagne de la Vallée de Chevreuse.
Pourtant, les « On respire enfin un peu ! » et les « Que c’est beau ! » laissèrent rapidement place aux « Encore longtemps ? » ou encore aux « Ca ne sert pas à grand-chose… ».
Et oui, deux heures de marche c’est long, mais bien des distractions s’offraient à leurs yeux. Un champ encore givré laissait deviner les traces de la rosée du matin, plus loin quelques vaches paissaient, animant ce tableau bucolique. Ils suivirent ensuite un chemin, le long d’une rivière aux vagues herbes jaunes, bordée de tous ces vieux saules et tilleuls qui inspirèrent autrefois Jean Racine. Du dernier pont à traverser, se découvre un village, en contrebas du château de la Madeleine, symbole de puissance régionale d’autrefois. On entendait alors les soupirs de cette jeunesse parisienne qui, tout comme rassurée d’apercevoir une once de civilisation, augmenta la