Une poésie engagée- paul eluard
C'est également en combattant la mort - et les atrocités liées à la guerre - que le poète aspire à redonner un sens à la vie. On compte notamment, parmi ses écrits les plus engagés « Cours naturel, facile proie » (1938), « Le Livre ouvert »(1941), « Poésie et vérité 1942 » (1942), « Poèmes politiques » (1948).
Jacques Gaucheron, auteur du livre « Paul Éluard ou la fidélité à la vie », rencontre le poète après la guerre au Comité national des écrivains. Devenus amis, ils publient ensemble « Les Maquis de France ». Pour lui : « Paul Éluard est entré dans l’histoire littéraire. Lorsqu’il parle de « poésie ininterrompue », ce n’est pas un vain mot ». Cette cohérence tient à la profondeur de l’invention d’Éluard, qui n’est pas seulement une manière de dire, mais une manière d’être. « L’intuition fondamentale du poète, explique Jacques Gaucheron, est précocement à l’origine de la revendication inconditionnelle du bonheur. Sa méditation poétique s’expérimente dans les remous de sa vie personnelle. On pense souvent à lui comme poète de la Résistance. Durant les années abominables de l’occupation nazie, il est celui qui ne se résigne pas, qui n’accepte pas. Le sommet est atteint avec « Liberté », qui sera diffusé dans le monde entier en 1942. Paul Éluard est un porteur d’espérance. Mais il est aussi le poète de la résistance, sans majuscule. Il écrit contre l’ordre du monde. Sa lutte est tout aussi ininterrompue