Une terrible solitude
Un jour, il y a bien longtemps, Dieu, punit les Hommes et les animaux.
Le bruit, que tous produisaient, était en effet devenu si insupportable à ses oreilles qu'il décida de l'interdire. Et, quiconque ferait fi de cette règle, quiconque briserait le silence, serait inéluctablement banni de la Terre.
Pendant un certain temps, cette règle fut respectée. Puis, un oiseau chanta, n'en pouvant plus.
Petit à petit, les Hommes et les animaux disparurent de la Terre pour finalement n'y laisser qu'une petite fille.
Elle se nommait Mina et elle était belle comme le jour et douce comme une matinée printanière. Ses cheveux blonds tombaient en cascade jusqu'à ses genoux, et ses yeux verts émeraude rappelaient les forêts les plus épanouies.
Dieu eut pitié d'elle et, pour célébrer sa force mentale, il lui permit de rester sur Terre sans jamais vieillir.
Mina était donc seule, seule au monde, mais, jamais elle ne se rappela le temps où les Hommes y vivaient. Elle était libre comme l'air et vivait au jour le jour, sans jamais se soucier de quoi que se soit, même pas de l'interdiction qui était de toute façon si intimement liée à elle que jamais elle n'oserait parler.
Cela ne l'empêcher pourtant pas de réfléchir, d'évoluer, de vivre. On pouvait donc qualifier sa vie de ''Heureuse''.
Un jour cependant, elle ressentit quelque chose en elle, un sentiment pour être exact, que jamais elle n'avait connu. Ce sentiment grandissait, l'envahissant de plus en plus. Et, chaque jour, la même question la hantait ''Qu'était-ce donc ?''.
Cette question la torturait jusqu'à ce qu'un matin, en se réveillant, elle sentit une goutte d'eau sur ses joues. Et d'autres qui coulaient de ses yeux sans cesser. Alors quand elle s'en rendit compte, un mot s'imposa à son esprit. Et ce mot fut : '' Tristesse''.
Dès lors qu'elle se souvint de ce mot, elle commença à perdre petit à petit la joie de vivre. Préférant rester assise à côté d'un ruisseau que gambader dans la plaine.