Une vie heureuse est elle une vie de plaisirs?
I .On pouvait commencer par exposer cette thèse hédoniste :
- elle s’accorde avec la définition du bonheur comme satisfaction totale de nos désirs, comme accord entre le monde et mes désirs
- le bonheur exclut la souffrance et donc implique le plaisir
- l’homme aspire à satisfaire ses désirs, c’est le principe de plaisir chez Freud mais cette vie de plaisir est présenté dès l’Antiquité par exemple avec Calliclès dans le Gorgias de Platon, comme étant la vie en accord avec notre nature, il vaut mettre son énergie au service de ses passions et ce sont les faibles qui présentent cette vie de plaisirs comme une vie de licence, de débauche parce qu’ils ne sont pas capables de la mener
Mais aller de désir en désir, c’est aussi aller de frustration en frustration et le plaisir ne se vivant que par contraste, on finit par ne plus trouver de plaisir ou ne plus pouvoir le renouveler. Aussi on peut se demander si une vie de plaisir n’est pas finalement une vie de souffrance et d’errance ?
II.la course au plaisir peut être source de malheur
- c’est ce que soutient Socrate face à Calliclès avec l’idée du tonneau perçé
- c’est ce que constatent les sagesses antiques qui appellent à mesurer ses désirs, à distinguer les désirs naturels et nécessaires, des désirs vains ou impossibles à réaliser. C’est la position de la philosophie épicurienne ou des stoïciens qui