Une ville montante
Au cœur d’une transformation frappante touchant plusieurs secteurs de notre ville, la structure immobilière et routière de Sherbrooke évolue. L’autoroute 410 ceintura bientôt une grande portion de la ville, le développement des trois grands pôles, soit le pole universitaire, le pole commercial comprenant le secteur du carrefour et du Plateau St-Joseph ainsi que le pole de la santé près du CHUS, continu d’aller de l’avant et le centre-ville vie une phase de revitalisation importante. À l’aube de 2011 et devant l’expansion inévitable de notre ville, il est plus que jamais nécessaire de revoir nos grandes idéologies urbaines. En prenant comme exemples l’aménagement imposant du plateau St-Joseph, les développements résidentiels qui poussent un peu partout, les commerces qui nécessitent de plus en plus d’espaces de stationnement, l’étalement urbain progresse à un rythme fou. Il faut absolument trouver le moyen de contrôler cette expansion avant qu’elle ne devienne incontrôlable et que l’on soit obligé de défricher des millions d’arbres pour faire place à plus d’asphalte ou encore de faire 45 minutes de voiture pour se rendre chez le dentiste ou pour visiter ses enfants en banlieue.
Je crois donc qu’il est temps de changer nos mentalités villageoises et de regarder vers le ciel. En effet, la ville devrait commencer à encourager la construction en hauteur, et ce, en encadrant davantage les projets immobiliers et en augmentant les limites de hauteur des bâtiments aux endroits stratégiques du territoire. Il va falloir se faire à l’idée de voir des gratte-ciels pousser à Sherbrooke, région métropolitaine de près de 200 000 habitants, ne serait-ce que pour notre environnement. En plus de limiter l’étalement urbain, ces grands bâtiments permettront, j’en suis certain, de revitaliser des secteurs qui en ont besoin. Par exemple, une tour à condos au cœur du centre-ville amènera un bassin de citoyens qui iront faire leurs achats dans les commerces adjacents.