Une île paradis ou enfer
La recherche d'un lieu paradisiaque, inconnu, riche en surprises , d'un lieu « d'élection, de science et de paix au milieu de l'ignorance et de l'agitation du monde profane «( cf le dictionnaire des symboles) d'un lieu habité spirituellement comme un refuge , un sanctuaire protégé, est un des thèmes fondamentaux de l'humanité.
Que ce soit dans la littérature (« Robinson Crusoé » , « L'île mystérieuse », « Vendredi ou la vie sauvage »), dans la religion ( « la tradition musulmane concentre le paradis terrestre sur une île « ,cf Dictionnaire des symboles), dans les mythes (« Les Celtes se sont toujours représenté l'autre monde et l'au-delà merveilleux sous forme d'îles localisées à l'Ouest du monde « , cf idem), ou dans notre réalité quotidienne (« Ko.Lanta », « Lost » , les publicités des agences de voyages), l'île concentre comme un lieu mythique tous les rêves et les désirs des hommes.
Mais lorsqu'on la confronte à la réalité, l'île reste-t-elle encore un paradis ? Ne risque-t-elle pas de se révéler un enfer ?
Nous allons dans un premier temps tenter une approche concrète, géographique de l'île puis nous nous pencherons sur sa portée symbolique pour terminer sur une analyse socio-économique.
Tout d'abord, il est important de relever qu'il n'y a pas une île unique en terme de définition, il suffit pour cela de se pencher sur une carte du monde pour constater non seulement la grande variété d'îles (volcaniques, rocheuses, coraliennes) mais aussi d'emplacements géographiquement très différents ( et donc soumis à une végétation, à une faune et à un climat propres). Il n'y a par exemple aucune comparaison possible entre les conditions de vie de l'île de Pâques et celles , luxuriantes , d'une île du Pacifique.
Une chose cependant les caractérise toutes particulièrement: elles ont en commun de représenter un monde en réduction, une sorte de microcosme , de huis clos dont on connaît les frontières et qui nous