Union europeene
Prise de vue
Animés dès la chute du Mur de Berlin (novembre 1989) et la dislocation de l’U.R.S.S. d’une farouche volonté de se rapprocher au plus près des structures de l’Europe occidentale aux fins de les intégrer, les dix pays d’Europe centrale et orientale: Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie ont parcouru, en une décennie, un chemin impressionnant: tous siègent au Conseil de l’Europe, trois sont aujourd’hui membres de l’Alliance atlantique (Pologne, Hongrie, République tchèque). Quant aux négociations d’adhésion entamées par l’Union européenne avec ces pays de l’ex-«camp socialiste», elles constituent désormais pour ceux-ci le fil rouge de leur politique. Cet élargissement de l’Union européenne à l’Est recouvre pour chacun des protagonistes des enjeux considérables: alors que les Quinze doivent être en mesure de relever le défi que leur pose, sur les plans institutionnel et financier, un tel nombre de nouveaux pays candidats (auxquels il faut ajouter les candidatures de Chypre, de Malte et, depuis décembre 1999, de la Turquie), ceux-ci doivent, pour leur part, être en mesure de se hisser à la hauteur d’économies développées, régulées par des mécanismes de l’économie de marché qui, voilà encore douze ans, leur étaient étrangers.
1. Un légitime «retour à l’Europe»
L’ouverture commerciale des pays d’Europe centrale et orientale, consécutive à la dislocation du Conseil d’aide économique mutuelle (C.A.E.M.) en 1991, s’est traduite par une réorientation spectaculaire des échanges extérieurs des États de cette région vers ceux de l’Union européenne. Celle-ci est devenue, en moins de quatre ans, le principal partenaire commercial de ces pays «en transition». La signature, de 1991 à 1995, d’accords d’association encore appelés «accords européens» a jeté les bases d’une libéralisation croissante des échanges entre les deux régions.
Rapidement, et