Français – question corpus n°2

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Ce corpus de texte nous présente quatre extraits ; le premier est un texte de Flaubert, L’éducation sentimentale, écrit en 1869. Le second est de Zola, L’Assomoir, écrit en 1877. Le troisième est Voyage au bout de la nuit, écrit en 1932 par Céline. Le dernier est écrit en 1980 par Le Clézio et s’intitule Désert.
Nous allons voir quelles émotions des personnages se dégagent à travers ces textes.

Les deux personnages, Gervaise et Lalla, ressentent les mêmes sentiments ; l’angoisse et l’oppression. L'anxiété de Gervaise est traduite son regard qui observe les rues. C’est ce que nous montre les multiples repères spatiaux « à gauche », « au-dessus », « à droite », « du côté du », « à gauche », « d'un bout à l'autre », le champs lexical du regard : « regardait », « yeux », « apercevait », « voir », « reconnaître ».
La peur et le malaise de Lalla sont traduits par son sentiment de solitude et d'abandon, par ce qu'elle ressent physiquement « respirant avec peine », « sueur » et ses hallucinations « elle croit que c'est... », « on entend les gémissements... » et par l'interrogation « Où aller ? » En contraste, Frédéric ressent de la joie: il ne voit que les bons côtés de la ville et son amour pour Mme Arnoux ; l'air de Paris « semble contenir des effluves amoureux. » Nous pouvons observer également qu’il n’y a que des phrases déclaratives. Ce qui nous donne une impression de calme et de douceur. Les sentiments de Bardamu sont plus divers : il ressent de l’oppression dans cette ville où il se sent tout petit, sans repères « vers le bout qu'on ne voit jamais » ; Mais il surmonte ce malaise par une prise de distance et l'ironie, sensibles dans la comparaison avec l'univers religieux « l'église, miracle, un vrai Saint-Esprit, du sang, fidèles, se confessent » et la personnification de « Dollar » (à qui on « parle »).