Lola,

Quand tes parents m'ont demandé si je voulais devenir ton parrain, je n'ai pas eu une seconde d'hésitation car il ne pouvait en être autrement. De tous les étrangers, j'étais celui qui se sentais le plus de ta famille. Tu devenais ainsi la fille que je n'ai pas eu, et ce sont mes plus chers amis qui m'offraient ce bonheur.
Depuis 3 ans que tu mets du soleil dans nos yeux, à chacune de nos visites tu nous émerveille encore par tes joyeuses nouveautés, par tant de courage alors que tu es si fragile, et puis tous ces mots qui enrichissent de mois en mois ton langage et surtout ces chansons rigolotes que ton père ne manque jamais de mimer pour notre plus grand plaisir. Oui, c'est ainsi, c'est dans cette tendresse que se construiront les souvenirs qui cimenteront à jamais notre amour et notre tendresse. Alors, oui, je serais là pour toi quand tu aura besoin de moi, je serai là encore quand tu aura besoin d'une épaule pour y poser tes gros chagrins, quand tu aura besoin d'un endroit pour te réchauffer, pour t'y reposer, d'une oreille pour t'écouter, et surtout d'un alibi pour aller retrouver ce petit ami qui déplaira tant et de toute façon à ton père.
Voilà, je n'ai pas grand chose à dire de plus, les mots ne sont jamais suffisant même quand ils sont de trop.

Alors je vais emprunté au poète ces quelques mots qui eux ne seront jamais de trop :

Lola, j'suis qu'un fantôme quand tu vas où j'suis pas
Lola, Tu sais ma môme, que j'suis morgane de