Usages

493 mots 2 pages
Livre de référence : JM Leger – Usages – Editions de la Villette – 2011 ?
Une fois banni le fonctionnalisme jugé trop peu soucieux des hommes appelés à vivre dans les espaces conçus par les architectes modernes, un terme apparaît et s’impose à la fin des années 1970, celui d’usage. L’irruption d’un tel concept dont l’emploi renvoyait aux bonnes manières, à la grammaire ou au droit, interroge la définition même de l’architecture et le jugement qu’on y porte. On connaît la rengaine, véhiculée par les sociologues et partagée par les élus comme le public, des architectes qui négligeraient la prise en compte de l’usage au profit de l’apparence. Ce conflit est ancien dès la Renaissance et le XVIIIe siècle, les traités en rendaient compte mais tous privilégiaient soit la beauté soit l’art de composition ou l’art de la distribution. À l’évidence, au cours des siècles, le terme s’est enrichi au point de devenir polysémique. Ainsi, dans le sens de « bon usage », l’usage peut être lu comme un manuel de savoir-vivre ensemble qui prescrit quelques règles fondamentales pour ne pas se détester les uns les autres : ne pas faire de bruit après vingt-deux heures, ne pas étendre son linge aux fenêtres, ne pas salir les parties communes, etc. Dans une acceptation plus large, l'usage est un arbitrage non réductible à une appartenance sociale ou culturelle. Seule une petite partie des usages peut être inscrite au cahier des charges confié aux concepteurs, le reste est affaire d'interprétation de la part de l'architecte et appartient donc à sa poiesis, qui rencontrera peut-être celle de l'usager. Dans un programme de logement, le maître d'ouvrage ne devrait pas prescrire les types de relation entre les pièces ; c'est l'affaire du projet, donc de l'architecte. En revanche, le rapport geste/corps/espace est peu négociable. Peut-on admettre des lieux incapables d'accompagner les gestes de la vie quotidienne et de l’appropriation de l’espace car ceux-là placent l’habitant dans une condition

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