vacance
Dépassés les séjours pépères, doigts de pied en éventail sur une plage de sable fin, place au
"tourisme de frisson"! Le nouveau touriste veut changer de peau, flirter avec le danger. "En 1970, l'aventure c'était Katmandou et la Colombie. Aujourd'hui, même la traversée du désert semble ordinaire", raconte Marc Dumoulin, président de la Fédération nationale des offices de tourisme et des syndicats d'initiative (Fnotsi).
Dans le monde entier, des agences de voyage tentent d'exploiter cette clientèle particulière et offrent une gamme de produits "originaux". L'Academy Training Center, en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, propose deux nuits en prison pour 8 600 francs (1 400 dollars); au programme: interrogatoire, fouilles corporelles et sévices typiquement carcéraux, dépaysement garanti. A
Amsterdam, le voyagiste Volla organise des plongées en milieu SDF. Deux options: une
"initiation à la culture des sans-abri" ou un "stage de survie". A Los Angeles, Grave Line conduit ses clients en corbillard sur les lieux où de célèbres mafiosi ont été assassinés. En Irlande, une agence de Belfast, City Tours, organise la visite de lieux d'attentats. Enfin, à Londres, d'innombrables agences proposent des circuits à la mémoire de la princesse Diana. Principales attractions: le domaine d'Althorp, véritable "Dianaland", où repose la défunte, la façade de son club de gym et le chemin du cortège funéraire. Sans oublier le pont de l'Alma. Tout pour satisfaire les curiosités morbides.