Valmont et dancenny: victimes de l’amour et de la femme
Bien que les deux protagonistes soient très différents, aussi bien au niveau social que psychologique, ils sont reliés par un élément commun : la souffrance. Les deux ressentent une passion pour une femme, que ce soit la présidente de Tourvel pour Valmont, ou Cécile dans le cas de Dancenny. Nous pouvons noter le champ lexical de la souffrance dans les deux lettres : « le repos fui » (Ibid. p.53); « malheur » (Ibid. p.53); « tourments de l’amour » (Ibid. p.96); « peines cruelles » (Ibid. p.98). La présence du champ lexical de la souffrance permet à l’auteur d’insister sur le fait que les deux hommes sont bien des victimes de l’amour et de la femme, car une victime est une « personne qui souffre ou pâtit des agissements d'autrui » , ce qui correspond bien à la situation des deux personnages.
L’on peut également noter le fait que les deux personnages sont incertains, et que leur écriture devient irrationnelle par moments. Un trouble dans l’écriture est signe d’un trouble émotionnel, ce qui renforce l’idée qu’ils sont des victimes, qu’ils sont tourmentés. Cette incohérence dans l’écriture est notamment remarquable par la pléthore de questions rhétoriques telles que : « Que vais-je faire, après tout, que vous montrer votre ouvrage? Et qu’ai-je à vous dire » (Ibid. p.53), ou encore « Mais est-ce donc un crime » (Ibid. p.97). En effet, les questions rhétoriques démontrent que les