Valorisation del'entreprise libérale
CLANDESTINITE, SABLES MOUVANTS, AMBIVALENCE
La recherche d’un raccourci évoque ces images.
Et cependant, la problématique posée apparaît très réaliste :
L’activité d’un avocat est-elle créatrice d’une valeur patrimoniale et peut-elle, à ce titre, moyennant une compensation financière, faire l’objet d’un transfert à un autre avocat ou à une société constituée entre avocats ?
Il est indispensable de tenter d’apporter quelques éléments de réponse.
Pourquoi ?
Parce que la clientèle est une somme de longues patiences, de grands dévouements, d’efforts, de notoriété acquise à la force du poignet, souvent de l’activité de toute une vie.
Parce que l’avocat qui voit venir l’heure du départ, éprouve le sentiment d’avoir construit sur du sable et contemple la désagrégation progressive de son château avec la seule perspective d’une mince retraite.
Alors, il tente de préserver, au moins en partie, la valeur de ce « capital » accumulé.
N’est-ce pas légitime après tout ?
Quel chef d’entreprise ne cherche à faire croître son entreprise puis à la pérenniser et à se constituer un capital en la cédant ?
Et dans le même temps, l’avocat désireux de capitaliser son énergie se sent un peu gêné voire honteux de son approche marchande, lui dont l’âme de chef d’entreprise atypique n’est pas à vendre.
La difficulté majeure en notre occurrence est que la création de l’avocat se pare de la fragilité de tout ce qui s’attache à la personnalité humaine.
L’ avocat vend son intelligence, non duplicable : son software est unique.
Qui pourra convaincre cet autre groupe d’humains, particuliers ou sociétés disparates qui constitue sa clientèle que le successeur jouira de toutes les qualités requises pour mériter désormais sa confiance ?
I – EVOLUTIONS CROISEES
D’où je viens, là je vais
Connaître l’évolution de la profession, de son environnement économique et juridique et de ses activités est nécessaire pour aborder notre thématique sans