Valorisation des langues vivantes en France : le cas de l'arabe maghrébin
N° 21400058
Fiche de lecture
BARONTINI Alexandrine, « Valorisation des langues vivantes en France : Le cas de l’arabe maghrébin », de français aujourd’hui, 2007/3 n°158, p.20-27
Alexandrine BARONTINI a eu son doctorat en langues maghrébine à l’INALCO
Le message que veut faire passer Alexandrine BARONTINI dans cet article est que la langue arabe maghrébine n’est pas assez valorisée en France mais aussi dans les pays maghrébin. Elle explique que le mot arabe pour qualifier les langues parler dans le monde arabe n’est pas bien choisi car tous les arabophones ne parlent pas le même arabe. C’est pourquoi elle a choisi d’utiliser le terme arabe maghrébin qui englobe toutes les langues parlées dans le Maghreb. De même, elle dit qu’appeler l’arabe maghrébin dialecte n’est pas de bon usage, en effet, d’après elle c’est un terme péjoratif car à la base le mot dialecte signifie une variété régionale ou local d’une langue ce qui sous-entend que les soi-disant langues dialectales seraient perçues comme un usage impropre de l’arabe littéral.
Contrairement aux apparences, les dialectes ne sont pas forcément dérivés d’une langue officielle ou prestigieuse, ils sont souvent développés en marge de cette langue et sous l’influence de divers facteurs : sociaux, politique ou encore religieux, dans notre cas, la langue officielle serait l’arabe littéral car il est utilisé pour l’écriture de Coran qui est le Livre de l’Islam. Cet arabe est utilisé pour la presse, l’école, la littérature ou encore dans le domaine de la diplomatie. Il est essentiellement lu et écrit mais n’est pas parlé et s’acquiert uniquement dans le milieu scolaire. C’est la langue officielle des pays arabes et elle est considéré comme sacrée étant donné qu’elle est la langue du Coran et érudite, d’après l’auteur c’est une « (auto-)dévalorisation » des langues maternelles.
Elle veut montrer par-là que les dialectes sont des langues à part entière comme on peut le constater d’après ses propos