Vanina vanina de sthendal
“Vanina ne doutait pas que le plus grand bonheur de Pietro ne fût de lui rester à jamais attaché ; il semblait trop heureux ; mais un mot du général Bonaparte retentissait amèrement dans l’âme de ce jeune homme, et influençait toute sa conduite à l’égard des femmes. En 1796, comme le général Bonaparte quittait Brescia, les municipaux qui l’accompagnaient à la porte de la ville lui disaient que les Bressans aimaient la liberté par-dessus tous les autres Italiens. - Oui, répondit-il, ils aiment à en parler à leurs maîtresses.”
1. Éléments immédiatement repérables 11. Art du récit. 1. sentiments de Vanina (4 lignes), 2. sentiments du jeune homme, vus sous un autre plan (4 lignes) 3. récit dans le récit : réplique foudroyante de Bonaparte aux responsables de la municipalité de Brescia, en 1796 (8 lignes). A elle seule l’anecdote “pèse” autant que le reste ! Noter le “mais” : indique le parallélisme des sentiments dans le temps mais le récit est impuissant à le faire : donc il évoque d’abord V. puis P. 1.2 Les verbes. des imparfaits évoquent le temps qui dure (“ne doutait pas”, “semblait”, “retentissait”, “influençait” etc.) mais un imparfait du subjonctif, mode du doute. Concordance des temps : “V. ne doutait pas que le bonheur de P. ne fût de...” = passage au présent : “V. ne doute pas que le bonheur de P.ne soit de”... : deux négations se suivent... accentue le doute. Les imparfaits dans l’anecdote évoquent une lenteur un peu molle dans l’action. Ils sont interrompus par le passé simple (“répondit-il”) suivi d’un présent exprimant une vérité générale blessante : “ils aiment à...” (sous-entendu : ils sont trop lâches pour se battre). 1.3 Style direct, style indirect, style indirect libre. La réplique