Vauquer
Balzac établit un lien étroit entre le lieu d'habitation et les personnes qui y résident.
Après avoir décrit l'extérieur de la pension, le lecteur découvre l'intérieur étage par étage.
PROBLEMATIQUE: Comment Balzac procède-t-il pour décrire Mme Vauquer?
I- Un portrait dépréciatif (péjoratif)
1- Le portrait physique du personnage:
Il est poussé jusqu'à la caricature: Le lexique est dévalorisant, Balzac insiste sur son allure (sa marche traînassante), sa laideur physique: «son nez à bec de perroquet» (l9). Il la rapetisse ligne 21 : «une petite femme» ; «avec de petites mains» (l10), il insiste sur son embonpoint : «sa face grassouillette» (l9), sa personne dodue» (l10), «potelées»(l10), «son corsage trop plein et qui flotte» (l11), il insiste sur sa vieillesse: «ses yeux ridés» (l16). La comparaison avec la première gelée d'automne, sa figure fraîche montre plutôt sa vieillesse. Balzac insiste aussi sur son laisser aller: tout est vieux, tout est lais dans ce qu'elle porte, elle porte des faux cheveux: «attifée» (l6), «sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis» (l7), «pantoufles grimacées» (l8) donc usées, «son jupon de laine tricotée» (l24) donc fait main, « première jupe faite avec une vieille robe» (24-25), «dont la ouate s'échappe par les fentes» (l25).
Balzac peint une femme avare et qui se laisse aller. On trouve aussi dans le texte des comparaisons animales qui accentuent son ridicule: «le bec de perroquet» (l16) ; «dodue comme un rat d'église» (l10-11) qui fait allusion aux hommes d'église que l'on décrit ici comme plutôt dodus à cause de leur gourmandise.
2- Le portrait moral du personnage:Il est suggéré par le portrait physique.