Venus anadyomène - introduction de commentaire
Même si l’ancien proverbe « les gouts ne se discutent pas » est valable pour une grande partie de nos conversations quotidiennes, tout le monde semblerait être d’accord au sujet de quelques conventions. Une de celles-ci est que Vénus était une déesse extrêmement belle, voir même l’incarnation de la beauté parfaite, mais, Rimbaud nous offre une description de sa propre Vénus anadyomène qui ferait frémir le peintre classique Botticelli. Rimbaud a publié ce poème en 1870 lorsqu’il s’était déjà éloigné du mouvement du Parnasse qui lui souhaitait suivre la doctrine de « l’art pour l’art » et donc en une sorte de moquerie ou de satire de ce mouvement, Rimbaud va le tourné en dérision dans son poème Vénus Anadyomène. A la base, ce poème évoque un thème mythologique, la déesse romaine Vénus, qui est extrêmement important pour les poètes du Parnasse et leur principale source d’inspiration. Mais couplé avec ce thème de la mythologie, les Parnassiens et leurs œuvres se caractérisent par l’omniprésence de la beauté esthétique et dans ce poème Rimbaud va en profiter pour se moquer ouvertement des deux en même temps en tournant un par un en dérision chacun de ses thèmes de manière différente. A travers l’étude de ce poème, nous pouvons donc nous demander comment est-ce que Rimbaud crée un poème parodique, voir satirique. Pour réponde à cette question, il faut tout d’abord étudier comment Rimbaud « réinvente » le mythe de la naissance de Vénus pour prendre le premier pas vers son objectif finale : la moquerie. Ensuite, il faut voir de quelle manière la femme évoquée, la Vénus de Rimbaud est décrite dans les termes les plus dépréciatifs et péjoratifs possible. Et finalement, repérer les éléments qui nous indiquent que Rimbaud non seulement se dote d’une certaine liberté dans l’évocation de certains thèmes mais comment il donne le coup de grâce à ses rivaux Parnassiens en tournant en dérision leur