Vermeer
Aziyadé est un roman français d’esthétique littéraire orientaliste. Celle-ci a marqué la littérature et les arts d’Occident au XIXe siècle en France. L’intérêt des artistes occidentaux pour l’Orient date du XVIIIème siècle lorsque Montesquieu publie les Lettres persanes en 1721. Mais au XIXème siècle, l’expansion coloniale des Européens provoque un intérêt grandissant pour les régions inconnues. Les œuvres d’art offrent une vision occidentale de l’Orient par les artistes qui ont l’occasion de s’y rendre. L’exotisme, caractéristique importante de l’orientalisme, est fort présent, par exemple sous forme de phrases en turc telle « – Severim seni, Lotim ! » (« Je t’aime, Loti, disait-elle, je t’aime ! »). Dans son roman, Loti décrit le monde ottoman avec force détails en passant notamment par Salonique, Istanbul, Nicée, le Bosphore, la Turquie,…
Aziyadé rejoint une esthétique baroque et décadentiste avec sa mise en scène, les décors et les nombreux détails concernant les déguisementsA l’époque où se passe l’histoire a lieu la crise des Balkans. L’empire ottoman ne sait pas empêcher l’indépendance de certains de ses territoires et doit faire face à une dislocation progressive. Les tensions politiques intérieures, la montée des nationalistes surtout, sont à l’origine de ce déclin de l’empire ottoman mais pas seulement. La pression des grandes puissances européennes pour l’accès aux mers chaudes (La question d’orient) affaiblie l’empire.
Dans le roman, Loti est à Istanbul lors de l’accession au