Veronika
Veronika décide de mourir
Paolo CUEHLO, Paris, Éditions Anne Carrière, 2000 [Paris, Livre de poche, 2002]
Malgré le titre qui pourrait le suggérer, le sixième livre de Paolo COEHLO n’est pas une histoire triste, au contraire d’espérance et de réflexion.
L’histoire est une partie de la vie de Veronika, jeune slovène de 24 ans, qui choisit, en
1997, de se suicider. Mais elle se retrouve, à son réveil, dans un hôpital psychiatrique et son séjour va changer le sens de sa vie.
Le Docteur en chef l’utilisant comme cobaye sans qu’elle ne le sache, lui annonce qu’elle n’a plus que quelques jours à vivre, ce qui est, en fait, pas vrai. Tout se bouleverse dans l a t ê t e de Veronika et elle va découvrir, avec l’aide de trois autres
« pensionnaires », des raisons de vivre.
Le livre pousse à la réflexion, tout en légèreté, sur des sujets qui font la vie, comme la mort, la folie, la croyance, le bonheur…
Beaucoup de questions viendront dans la tête du lecteur, comme, et je lis : « Comment juger, dans un monde où l’on s’efforce de survivre à tout prix, ceux qui décident de mourir ? »
Il n’est alors pas possible de terminer ce livre, sans remettre en question le mode de fonctionnement de notre société vis-à-vis des « fous » ou des personnes choisissant le suicide comme fin.
Pour finir, voici un passage du livre qui appelle au débat : « Des millénaires de civilisation avaient fait du suicide un tabou, un outrage à tous les code religieux : l’homme lutte pour survivre, pas pour renoncer. […] Que les tabous et les superstitions aillent au diable !