victoire
Ainsi dans les sociétés démocratiques modernes, la différence est un « droit ».
Il faut d'emblée distinguer entre le droit positif et le droit naturel. Le droit positif est celui qui s'applique dans un état. Il détermine ce qui est légal. Le droit naturel est un droit qui trouve sa source dans l'universalité de la « nature humaine ». Du droit naturel peuvent ainsi se réclamer la liberté, la sécurité, etc. Et il revient au droit positif de les garantir.
Les différences entre les individus ne sont-elles d'ailleurs pas naturelles ? A partir de là, le droit positif pourrait-il se permettre de donner des limites au droit à la différence ?
Pour répondre à cette question, il faut s'interroger plus précisément sur « le droit à la différence ». Quelles « différences » sont concernées ? toutes les « différences » peuvent-elles se réclamer du même droit ? En d'autres termes, la liberté d'expression, la liberté de cultes, la liberté dans ses choix vestimentaires, relèvent-elles du même « droit à la différence » ?
Par ailleurs, de quelles « limites » pourrait-il s'agir ? Que serait un droit à la différence « limité » ? Si quelque chose comme « le droit à la différence » existe, de quel « droit » pourrait-on l'entraver ? Est-il question d'« interdire » l'expression de certaines différences ? Mais peut-être qu'un droit à la différence « sans limite » est contradictoire, car s'il s'agit bien d'un « droit », il s'agit en quelques sortes d'une règle, qui définie – qui limite ? – l'espace où cette règle s'applique.
A moins que le droit à la différence