Victor Hugo et Alfred Vigny
Victor Hugo dans son poème « Soleils couchants », démontre la supériorité de la nature par rapport à l’homme en abordant le thème du renouvellement. Dans un premier ordre d’idée, l’homme est assujetti aux conséquences du temps :
Mais, moi sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !
Dans le premier vers, l’homme prend conscience de sa vieillesse par le fait que chaque jour qui passe, il est plus fatigué à cause de la lourdeur de la vie qui pèse sur ses épaules. De plus, dans le deuxième vers, l’euphémisme « refroidi sous ce soleil joyeux », traduit son sentiment d’impuissance par rapport à la nature, car peu importe les événements qui augurent dans sa vie, l’humain ne peut échapper à la mort. On peut donc dire que l’homme n’est que passage sur terre, comparativement à la nature qui se régénère continuellement. Dans la strophe suivante :
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.
l’antithèse « ridées » et « non vieillis », explique que la nature, bien qu’elle a du vécu, reste jeune pour longtemps. Le temps que la Terre prend pour vieillir et se détériorer ne se compare pas au temps de