Vincent voiture : pladoyer "car"
2.1 – Jeux Littéraires.
I – Etude de l’argumentation.
On peut considérer que le plaidoyer est constitué selon les règles de a rhétorique antique.
1 – L’exorde (introduction d’un discours oratoire) présente la thèse (l 1-4).
Défense du mot « car » et attaque contre l’autoritarisme de l’Académie, accusée de violer la langue française. Et captatio benevolentiae (flatteries adressées à l’égard de l’auditoire, soit à Mlle de Rambouillet).
2 – L’argumentation (ll4-15)
- (ll4-7) argument politique. Dans un contexte de guerres extérieures, inutile d’attiser les batailles intestines.
- (ll7-9) argument grammatical. Le mot « car »est un connecteur logique qui permet d’introduire un lien de cause.
- (ll9-11) argument utilitariste. Il est contre productif de remplacer un mot monosyllabique de trois lettre par une locution de trois mots.
-(ll11-13) argument linguistique. La suppression du mot « car » suivit d’autres suppressions entrainera un appauvrissement de la langue française qui pourrait à thermes condamner les français si se n’est au silence au langage des signes.
3 – La péroraison (conclusion d’un discours oratoire de manière à frapper l’imagination de l’auditoire tout en résumant l’argumentation). Il met en scène la fin tragique (ou mélodramatique) du si glorieux mot « car ».
4 – La conclusion.
Un madrigal conclu le plaidoyer de Vincent Voiture. Il souhaiterait que Mlle de Rambouillet lui accorde autant de compassion qu’à cette conjonction de coordination.
II – Le ton de l’argumentation : l’auto parodie Vincent Voiture adopte un ton faussement solennel, multipliant les tournures et références précieuses afin de faire sourire l’auditoire : c’est un faire valoir mondain. Décalage entre le fond et la forme : la forme est très recherchée alors qu’il ne sagit que de la défense d’une syllabe. Décalage entre les intentions de l’Académie et la façon dont il les présente (l 3-4). On le retrouve des