Violence scolaire
Les responsables du phénomène de la violence à l’école sont à la fois les enfants (élèves) et les adultes (enseignants et autres membres du personnel scolaire, parents d’élèves et toute autre personne évoluant en milieu scolaire). En effet, les enquêtes disponibles convergent pour indiquer que les auteurs désignés des faits de violence en milieu scolaire sont les élèves (Galand, 2011). Selon le Ministère de l’éducation nationale français, en 2011-2012, 85 % des auteurs de violence étaient des élèves dont 78 % de sexe masculin. En Belgique, 72 % d’auteurs d’actes violents dans les établissements secondaires de la communauté francophone sont des élèves (Galand et al., 2004). Et la violence des élèves vise aussi bien leurs camarades (prioritairement) que les adultes (enseignants et autres personnels scolaires).
Les adultes sont également les auteurs désignés des faits de violence, aussi bien envers les élèves qu’entre eux. Les parents d’élèves agressent parfois les enseignants et les autres personnels scolaires (Janosz et al., 2009 ; Jeffrey et Sun, 2006). Mais ces types de violence sont encore très peu documentés. On les déclare peu à moins qu’il ne s’agisse d’agression grave (Beaumont, 2013). En Afrique, des mouvements de grève générale s’étalant sur plusieurs mois ont amené les décideurs politiques à déclarer une ou plusieurs années blanches, au détriment des élèves (Lompo, 2009). Toujours dans cette partie du monde, des directions d’école recourent encore au châtiment corporel pour « éduquer » les élèves.
Face à ce phénomène, le personnel scolaire doit d’abord au sein de l’école à travers entre autres une politique d’école cohérente pour prévenir ou de diminuer. Cela passe notamment par la qualité du leadership de la direction et la cohésion du personnel. Deux préalables pour la mise en place des pratiques