Vipère au poing
Hervé Bazin est né au sein d'une famille aisée. Son père, Jacques Hervé-Bazin, est docteur en droit, avocat de profession, et enseigne durant plusieurs années à l'université catholique d'Hanoï, en Indochine. Sa mère, Paule Guilloteaux, est la fille de Jean Guilloteaux, député puis sénateur du Morbihan. Sa grand mère paternelle, Marie Bazin est la sœur du romancier et académicien, René Bazin. Il passe son enfance à Marans, dans la propriété du Patis, où il s'oppose à sa mère qui était une femme autoritaire et sèche. Il fugue plusieurs fois pendant son adolescence et refuse de passer les examens à la faculté catholique de droit d'Angers qu'on lui a imposée et, l'année de ses vingt ans, il rompt avec sa famille, et part étudier à la faculté de lettres de la Sorbonne (il emprunte la voiture de son père, a un accident, dont il sort amnésique, ce qui le condamne à une longue hospitalisation). Malgré les souvenirs douloureux de son enfance, il reste toute sa vie très attaché à sa région natale où il situe bon nombre de ses romans. En parallèle à ses études, il exerce de nombreux petits métiers et écrit de la poésie, une première quinzaine d'années, sans éclats. À noter tout de même la création d'une revue poétique en 1946, La Coquille(huit volumes seulement), et l'obtention du prix Apollinaire pour Jour, son premier recueil de poèmes, suivi d'À la poursuite d'Iris en 1948. En 1949, il s'engage dans le Mouvement de la