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Traduction de Marie-Claire Pasquier, éd. Folio n° 2643
Résumé et recueil de citations établis par Bernard MARTIAL, professeur de lettres en CPGE
L’action principale du roman se déroule sur une seule journée, un mercredi de juin 1923 (le 13 ?) à Londres du matin où Clarissa Dalloway sort de chez elle à la fin de sa réception le soir. Mais cette « unité de temps » se complique de nombreuses analepses dont la principale concerne des souvenirs communs des personnages à Bourton en 1890 (Clarissa avait alors dix-huit ans ; elle en a cinquante et un en 1923).
I. MRS DALLOWAY VA CHEZ SON FLEURISTE (61 à 96)
Mrs Dalloway va chez Mulberry’s (61 à 76)
Pendant que Lucy, la femme de chambre, est occupée à démonter les portes pour accueillir les serveurs de Rumpelmayer qui vont s’occuper de la réception du soir, Clarissa Dalloway s’apprête à sortir pour aller commander les fleurs (61). Par association d’idées, elle pense à une autre mâtinée à Bourton, alors qu’elle avait dix-huit ans et où Peter Walsh l’avait trouvée « songeuse au milieu des légumes », ce Peter Walsh qui doit rentrer des Indes, un jour ou l’autre, et dont les lettres l’ennuyaient plus que ses paroles directes. Alors que passe un camion de livraison de Durtnall, Scrope Davis, une voisine de ce quartier de Westminster où Clarissa habite depuis plus de vint ans, regarde cette femme charmante qui a cependant blanchi depuis que son cœur a souffert de la grippe espagnole. Big Ben sonne. « Et voilà ! Cela retentit ! D’abord un avertissement, musical. Puis l’heure, irrévocable. (62) Les cercles de plomb se dissolvaient dans l’air ». Mrs Dalloway traverse Victoria Street. En ce matin de la mi-juin 1923, la guerre est loin sauf pour Mrs Foxcroft et Lady Bexborough dont les garçons sont morts (63).
En entrant dans Saint-James Park, elle rencontre Hugh Whitbread (64) qui est venu à Londres avec sa femme Evelyn qui doit voir un médecin. Il viendra à la soirée de Clarissa mais