Vivre en démocratie
Introduction :
A la fin du XXème siècle, période où la démocratie est considérée comme un miracle de la civilisation, où elle est largement sujet d’actualité, et où la majorité du peuple y prend part en votant comme bon lui semble, malgré parfois une certaine ignorance du sujet en question, le philosophe, journaliste et écrivain français, Jean-François Revel, déclare paradoxalement, dans un Entretien avec Pierre Assouline en 1988 que : « La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l’exactitude de l’information. Si le citoyen n’est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire. » Il admet donc par cette thèse, qu’un individu , prenant part au scrutin, ne va pas forcément voter pour la cause qu’il défend, cela étant dû à sa méconnaissance du sujet. Son suffrage est donc insignifiant et fausse le résultat. Nous nous demanderons donc dans quelle mesure un citoyen en démocratie doit-il être bien informé pour ne pas dénaturer le résultat final, et nous verrons qu’en effet et pour la plupart du temps, cela est nécessaire au bon fonctionnement de la société.
Développement :
En démocratie, comme son nom l’indique, c’est le peuple qui est au pouvoir. Libre à lui de voter pour défendre ses biens et ses intérêts. Malheureusement, tout le monde n’est pas toujours au courant de l’actualité ou ne s’intéresse tout simplement pas à la politique. C’est donc ces gens qui font débat. Il est tout à fait compréhensible que n’importe quel ressortissant d’une démocratie veuille participer à l’élection d’un président ou à l’entrée en vigueur d’une loi, mais à moins de s’être renseigné précédemment sur le cas précis, il ferait mieux de s’en abstenir pour ne pas peser trop lourd dans le décompte final. Ce qu’a affirmé Revel lors de cet entretien, avait déjà été imaginé lors des siècles précédents, où les simples ouvriers et les gens n’ayant pas fait d’études, avaient, naturellement pour l’époque, été bannis