Epicure enseignait à ses élèves que la mort n’était pas de notre ressort car au fond, lorsque l’on vit elle n’est pas là, et lorsqu’elle vient, nous ne sommes plus. On ne meurt jamais que pour les autres, et c’est cela qui est douloureux. Ce qui résonne avant tout lorsque l’on est face à la mort d’un proche, c’est le silence. C’est continuer qui est le plus pénible quand un proche disparait, c’est apprendre à se dire, il ne sera plus là. J’ai peu connu Max. Quels étaient ses désirs, ses habitudes, ce qu’il n’aimait pas, ce qu’il aimait je ne l’ai jamais su. Je me souviens de brefs échanges dans mon enfance, voilà tout. Ce que je sais, c’est que j’ai toujours existé avec l’idée que j’avais quelque part ce grand oncle, cette personne qui était liée à moi. Ce lien même infime m’a en un sens permit d’avancer, car au plus profond de moi-même, il appartient à cette génération qui m’a permis d’exister et de me trouver au monde. Alors aussi peu ai-je pu connaitre quelle était l’intériorité de Max, sa disparation m’affecte car c’est un point fixe en moi sur lequel je ne pourrai plus m’appuyer aujourd’hui. A mon sens, je sais que Max à néanmoins accomplit quelque chose qui mérite d’être mentionné. Et cette chose, qui aujourd’hui donne un sens à cette
disparition, c’est vous tous, c’est nous tous, sa famille. Max laisse derrière lui une famille unie, une nouvelle génération qui perpétue les valeurs qui lui étaient chers et qui l’étaient à ses parents aussi. Max a réussi ce pari fou, qu’est la vie celui qui consiste à la perpétuer et ce malgré les épreuves terribles qui ont marqués sa vie. Une enfance ébranlée par la guerre et bien sur sa maladie, malgré tout cela, Max a réussi sa vie au sens propre du terme. Mari aimant, Père juste et grand père affectueux, il a été pour ses enfants et pour ses proches un modèle. Si nous sommes réunis aujourd’hui c’est pour rendre hommage à cette personnalité exemplaire qui continuera de nous inspirer, et de nous guider. Ce qu’il y a de