Voile et République
Les paradoxes courent les pages et le port du voile nous en fait découvrir tant et plus. La question de fond, serait, pour les féministes, - chrétiennes, musulmanes, bouddhistes, scientistes etc. – que l’on ne peut pas " être féministe, laïque, et voilée !" comme si l’on pouvait parfaitement être féministe, laïque, et aller à la messe le dimanche. Femmes de peu de foi !
La gent féminine est pourtant de loin la plus malmenée, et par la morale judéo-chrétienne ! Elle a toujours fait l’objet, dans le monde chrétien, d’un régime spécial très élaboré qui rabaisse sa seule et unique mention dans le Coran, autorisant le mari à battre son épouse, au rang d’aimable bluette.
Car notre aïeule Ève est bien ce personnage responsable de tout ce qui arrive de " mal ", de tous les heurts et malheurs, à commencer par son émigration du paradis "enchanteur", quoique parsemé de chausse-trappes, vers la Terre, où les ennuis vont vraiment commencer. La Genèse raconte avec talent que Dieu était furieux et que la pauvre femme fuyant tête baissée, loin déjà, l’entendait encore la maudire : " J’aggraverai tes labeurs et ta grossesse, et tu accoucheras dans la douleur […] La passion t’attirera vers ton époux et lui te dominera. " Ne s’était-elle pas rendue coupable du malheur de l’homme qui, tenant lâchement son rôle de victime, ne fut condamné qu’à travailler durement, comme le Président nous y incite, chômeurs compris, et aussi à mourir, ce qui, en l’état actuel de la génétique, ne manquera pas de lui arriver aussi.
Jésus-Christ lui-même, obéissant héroïquement à son père, s’est laissé crucifier pour racheter cette faute mystérieuse élaborée spécialement pour convaincre les pauvres hères que sacrifice et obéissance sont les deux piliers de l’humanité… avant de devenir, les deux mamelles de l’économie du libre arbitre et de la " pensée unique ".
Depuis la conversion de l’empereur Constantin et le départ des Romains, l’Église prépubère avait reçu en legs non