Voiture électrique
Voiture électrique :
Gare à la panne sèche...
La voiture électrique fait l'objet de toutes les attentions mais soulève également un grand nombre de questions. Questions auxquelles il est indispensable d'apporter des réponses argumentées et objectives afin que cette option de mobilité ne soit pas une énième fausse-bonne solution qui ne ferait qu'entretenir l'illusion d'une mobilité durable, sans y parvenir réellement.
Parée de toutes les vertus pour certains, objet de toutes les critiques pour d'autres, l'option défendue par l'Etat français et les grands groupes (au premier rang desquels Renault et Peugeot-Citroën) d'une automobile « 100% électrique » est loin d'être partagée unilatéralement par le monde de l'automobile. A écouter les constructeurs hexagonaux, le véhicule électrique pourrait représenter 10% du parc automobile français d’ici à 2020. Pourtant, dans sa communication datée du 27 avril 2010, la Commission européenne table, de façon nettement moins optimiste, sur 1 à 2% des ventes de véhicules neufs en 2020…
Même les évaluations les plus optimistes recourant tout à la fois aux voitures électriques et hybrides n'atteignent que 15% du parc automobile. « C'est un grand maximum », indique Jean-Luc Gérard, président de la branche voitures particulières de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle. Nous voyons donc ici les limites de cette voiture « décarbonnée », rejetant moins de 60 g de CO2/km. Même dans un environnement fiscal très incitatif, abstraction faite des limites techniques inhérentes à certaines options, la « voiture propre » ne règlerait théoriquement qu'un dixième du problème. Parallèlement, le parc automobile est appelé, selon certains études internationales, à doubler...
Ce véhicule dit « zéro émission » est-il l'avenir de l'automobile ou représente-t-elle une option parmi tant d'autres ? Autrement dit, l'Etat français ne fait-il pas fausse