« La liberté est impossible à l’ignorant. » - Denis Diderot

La vision de Diderot, écrivain et penseur du Siècle des Lumières, exprimée dans cette phrase – relève du génie pour son époque. En effet, le 18ième siècle hérite des découvertes scientifiques du siècle précédent et son innovation majeure est la tolérance mais également l’esprit critique. L’homme se doit d’acquérir, selon lui, des connaissances jusque-là réservées au lotis du système ainsi qu’au clergé. Il faut cultiver sa vivacité d’esprit, se départir de ses préjugés et, surtout, chercher à comprendre le monde dans lequel on vit et son fonctionnement. Diderot n’impose pas ses idées, il incite à la réflexion, au libre choix et à l’apprentissage; l’homme se libère du joug de l’ignorance par le savoir.

Le Siècle des Lumières offre à l’homme savant la possibilité de se libérer des contraintes de la méconnaissance, puisqu’il permet, par le savoir, une vision plus large du monde qui l’entoure. Ainsi, les bienfaits de la raison contre les absurdités et les préjugés de l’Eglise par exemple, se font ressentir dans la libre pensée et le raisonnement individuel de ce siècle. Il devient dès lors possible de se confronter au pouvoir religieux et à celui tyrannique du roi. Cette grande période de l’Histoire amène le triomphe de la raison et la liberté de pensée, l’apparition de l’esprit critique et les études civilisent et améliorent l’homme qui, en cherchant la vérité, trouve enfin la liberté et sort de son ignorance.

Au regard de l’Ingénu de Voltaire, je pense qu’au départ, sa naïveté et ses lacunes le rendent vulnérable, puisqu’il n’a pas les moyens nécessaires pour s’affranchir de l’oppression des lois sociales en place. Mais quelle soif d’apprendre ! Il s’interroge, questionne et n’a pas d’a priori – il est positif, sa pensée est vivace et c’est ce qui le fait progresser dans son entourage. Certes, l’Huron n’a pas toute la pratique et l’acquisition nécessaire pour progresser ; or, il maîtrise la parole