Voltaire
- Un récit traditionnel
-description du cadre de vie d’une communauté d’aveugles. Ce cadre semble idyllique puisque non seulement les aveugles ne sont pas handicapés dans leur vie quotidienne « Ils distinguaient parfaitement au toucher la monnaie de cuivre de celle d’argent » mais parce que leurs autres sens sont développés plus que la moyenne « Ils raisonnèrent parfaitement sur les quatre sens » (répétition de « parfaitement »). À deux reprises, le texte insiste sur l’harmonie qui règne au sein de la communauté « ils étaient tous égaux » et « ils vécurent paisibles et fortunés ».
Un élément perturbateur vient cependant s’imposer. Un professeur rompt l’harmonie et déclame sa propre vérité quant aux couleurs, à ce sens qu’il leur fait défaut : « Malheureusement un de leurs professeurs prétendit avoir des notions claires sur le sens de la vue ». Il entreprend également d’asseoir son pouvoir et se place en position de supériorité, il devient « chef de la communauté », en intriguant « il se rendit le maître de toutes les aumônes ». Son pouvoir est peu à peu dictatorial puisqu’il décide pour tous de la couleur des vêtements « Il décida que tous les habits des Quinze-Vingts étaient blancs » puis « rendit un arrêt par lequel tous leurs habits étaient rouges ». Par deux fois, la révolte gronde, (« ils allèrent se plaindre au dictateur », « Nouvelles plaintes de la part de la communauté ») et semble rapidement maîtrisée par le chef maintenu dans sa position. Mais la situation est conflictuelle : « Cette querelle forma deux partis » « on se battit longtemps ».
Le conflit est résolu par un nouvel édit qui déclare la suspension du jugement « la concorde ne fut rétablie que lorsqu’il fut