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- de nombreux verbes sont employés à l'imparfait duratif : ex « Tous les regards étaient tendus »/ « le mépris des dames devenait féroce » « Mais Loiseau dévorait des yeux »
- à cela s'ajoute des passages descriptifs
- ainsi que le recours au discours direct : passages dialogues qui visent à transcrire les échanges verbaux, à mimer le réel et à rendre le récit plus vivant. Ils actualisent la scène.
Dans les passages descriptifs tous les sens sont convoqués ce qui contribue à donner vie au passage :
- l'odorat : « l'odeur se répandit élargissant les narines » « suffoqués par les émanations de nourritures »
- le goût + la déglutition : bouches salive + champ lexical des aliments notamment la longue énumération dans l'avant dernier chapitre + les images de la dévoration « la dépeça des dents » « la mâcha avec satisfaction »
- la vu : les regards convergent tous vers Boule de Suif et les aliments « dévorait des yeux »
- le toucher : « posa ses lèvres çà la place humide »
- le mouvement : des narines + Mme Carré-Lamadon perd connaissance
Boule de Suif est le centre d'intérêt de cette scène, non pas en tant qu'individu mais parce qu'elle possède des aliments, ce que les autres n'ont pas. Elle suscite donc une certaine envie, voire une terrible jalousie. Dès la première phrase, le groupe prépositionnel « vers elle » signifie qu'elle est l'objet « de ces regards. Mais ce ne sont plus cette fois les regards significatifs d'une condamnation morale. Ce sont des regards avides, pleins d'une convoitise presque animale.
Les mouvements convergent également vers elle lorsque le comte « se tourna vers la grosse fille ».
On note donc une évolution dans les rapports qui se tissent entre les personnages. Elle dont l'on détournait le regard et que l'on ignorait semble envahir la diligence de