Voyage au bout de la nuit
VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT, CELINE
Levi-Srauss : « une narration si serrée et continue qu’on la figurerait écrite en un seul paragraphe »
1. Roman picaresque :
Points communs :
- ordre chronologique linéaire - discontinuité des aventures, indépendantes les unes des autres - discontinuité de l’espace et du temps - le « héros » est toujours en fuite - pas de réelle intrigue, il n’y a que des circonstances : tout est sous le signe du hasard . La vie n’est pas soumise à un destin
Différences :
- le Voyage n’est pas un roman d’apprentissage : l’expérience est nulle, il n’y a pas d’évolution du personnage : il n’apprend rien qui n’ait été révélé d’un seul coup pendant la guerre, l’expérience fondamentale originelle. - Fausse structure linéaire: structure en cercle : où qu’il aille, il retrouve toujours la même chose. Retour de la Place de Clichy : lieu de rencontre initiale et destination finale.
2. Structure
• Schéma d’ensemble
- 1ère partie : Les années d’errance La guerre ( l’Héroïsme L’Afrique ( l’Aventure L’Amérique ( la Fortune Chacune de ces expériences se solde par un échec.
Fin : Adieux à Molly
- 2ème partie plus statique Isolement de + en + grand : Rancy, Toulouse, Vigny sur seine
Fin : Assassinat de Robinson par sa femme.
Les deux fins : échec de l’amour, les deux hommes s’enfuient. Ils cherchent à échapper à l’amour bourgeois. Même conception de la femme qui apparaît beaucoup plus aliénée que l’homme : elle accepte plus facilement les valeurs sociales.
• Composition profonde
Cette organisation ne rend pas compte de l’unité profonde du roman. Les commentateurs distinguent : - 3 ensembles statiques : la guerre, Rancy, Vigny - Entre ces 3 moments d’immobilisme et d’impuissance où il se laisse porter par les événements, s’intercalent 4 voyages où il tente d’agir et qui se soldent tous par un