voyage au bout de la nuit
I) Le narrateur, un anti-héros :
1. Une situation absurde
Le narrateur est contre la guerre. Il trouve la guerre absurde. Il pense que les soldats sont des "fous héroïques et déchaînés et armés jusqu'aux cheveux". Tout ce qu'ils réussissent à faire c'est "tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui respire". Il montre bien l'absurdité de certaines situations comme le fait de "se tirer dessus sans se VOIR ". Il pense que la guerre est une "horreur" et le dit. D'ailleurs, nous pouvons le voir dans ce texte car il utilise le champ lexical de l'horreur. Il emploie les mots : "mort", "meurtre en commun", "apocalyptique", "abomination", "fuite en masse", "assassinats", "horreur". Il utilise un vocabulaire péjoratif dans ses comparaisons "tellement plus vicieux" et ses hyperboles "croisade apocalyptique". L'emploi de comparaison insultante humanise le récit : "plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas), cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux".
I) 2. La peur :
Le narrateur représente le contraire du héros donc de l'héroïsme et de ses clichés. Il n'a pas les caractéristiques du héros positif. Ce n'est pas un modèle, c'est un jeune soldat effrayé qui a peur face à l'ennemi et qui s'interroge constamment. Il n'a aucune certitude et nous pouvons le voir dans le texte grâce à une ponctuation très forte. Il y a de nombreuses phrases exclamatives marquant la stupéfaction : "Et avec quel effroi !", "Que c'était des manoeuvres pour rire qu'on avait voulu faire, et pas des assassinats !", "Mais non !". Il y a aussi de nombreuses phrases interrogatives : "Serais-je donc le seul lâche sur la terre ?", "Dans aucune d'elles, il n'y avait donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? On ne lui disait donc pas d'en haut qu'il y avait méprise ? Abominable erreur ? Maldonne ? Qu'on s'était trompé ?". Interrogations qu'il se pose à