Voyage imaginaire
Après plusieurs semaines de pluie et de vent, le ciel se calma enfin. Nous naviguions déjà depuis plusieurs mois à la recherche du bout de la terre. L’océan nous avait conduit infiniment loin de notre chère Europe, mais, nous ne voyions toujours pas les confins du monde. Au fur et à mesure que les jours avançaient, la chaleur devenait de plus en plus suffocante et l’eau potable se transformait à notre plus grand désespoir en algues grisâtres. De plus, le vent avait disparu et nous avions la sensation de rester sur place.
Nous commencions à désespérer du sort de notre mission, quand un matelot cria : « terre à bâbord ! ». Nos visages s’éclairèrent à la vue de l’île extraordinaire vers laquelle nous dérivions lentement.
Sur une parcelle de terre oblongue à peine vallonnée et d‘environ 10 acres, notre regard fût happé par la vision d’arbres splendides au tronc et aux branches dorés, sertis de pierres précieuses et dépourvus de toutes feuilles. Une fontaine à deux têtes de vin et d’eau creusée dans du jade s’écoulait lentement sur des pierres de lune. A côté, des buffets dressés présentaient les mets les plus variés et délicats. Plus loin, à l’ombre d’une plume d’autruche géante, une quarantaine de lits en pétale de rose ne semblaient attendre que nous.
Nous descendîmes de notre vaisseau, bûmes, mangeâmes et dormîmes. Soudain, nous fûmes réveillés par le bruit du vol de milliard de feuilles d’arbres, rouges, jaunes, ocres, orange qui s’assemblèrent en formant deux gigantesques ailes de chaque côtés de