Pour plusieurs, la fin du mois d'août rime avec la rentrée scolaire. Mais, pas pour moi! Le scénario est tout autre depuis plusieurs années. En surface, je n'ai pas trop de misère à m'adapter à ce rythme de vie. Après tout, combien d'étudiants peuvent dire qu'ils sont excités à l'idée de retourner sur les bancs d'école après un été loin des briques scolaires. Une chose est sûre, je n'ai pas eu ce problème depuis biens des années. Pour être franc, je ne crois pas avoir à assisté à mon premier cours de l'année depuis le secondaire. N'empêche qu'en profondeur, les souvenirs que j'ai de mes dernières rentrées sont plutôt positifs.

En quoi consiste donc la rentrée scolaire pour Philippe Marquis? Cette année encore, comme les dernières années, ma rentrée scolaire a été marquée par une exode vers la ville la plus astrale du monde. Pas pour des vacances, mais pour un camp d'entraînement sur neige à Ushuaia en Argentine (géographiquement situé à 54 degrés de latitude sud). Dans l'hémisphère nord, à la fin de l'été, la neige se fait de plus en plus rare. Les skieurs de partout dans le monde doivent se tourner vers l'hémisphère sud pour retrouver leur paradis blanc. L'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili, l'Argentine sont parmis les pays les plus recherchés pour leurs conditions hivernales en plein été. Ce n'est donc pas un hasard que de m'y retrouver lorsque vous assistez à votre premier cours de l'année.

La rentrée scolaire est devenue synonyme de ski depuis que je suis membre de l'équipe canadienne de ski acrobatique (ce qui a de quoi rendre des jeunes québécois bien jaloux). Néanmoins, c'est aussi la médiane de mon entraînement estival. C'est le moment où l'on se replonge à 100% dans l'hiver et tout ce qui vient avec. Le moment où l'on met les bouchés doubles, car la demi mesure n'est pas acceptée. Le moment où toutes les pièces du puzzle, dont on a méthodologiquement pris soin de peaufiner durant l'été, commencent à prendre systématiquement leur place. Il le