Voyage a paris rousseau
Introduction :
Jean-Jacques Rousseau publie au XVIIème siècle un livre intitulé Les Confessions (titre faisant références aux Confessions de Saint Augustin) dans lequel il fonde le genre autobiographique. Son oeuvre représente donc une démarche novatrice à l'époque : celle qui consiste à expliquer la construction de sa personnalité.
L'extrait que nous étudierons décrit le voyage de Rousseau vers Paris où il espère rencontrer Mme de Warens. Plus que le simple récit de ses pérégrinations, Rousseau nous livre ici ses pensées.
Comment, à travers un voyage intérieur, Rousseau nous livre-t-il des pensées constitutives de sa personnalité et de son être ?
Lecture du texte :
Annonce des axes :
Nous étudierons d'abord le thème du voyage, puis les rêves abordés dans l'extrait et enfin le regard amusé de Rousseau sur le jeune Jean-Jacques.
I/ Le thème du voyage
1- Un voyage sans contrainte
- « j'étais jeune, je me portais bien, j'avais assez d'argent », Jean-Jacques se trouve hors des contraintes matérielles et donc hors du temps (cf. le rêve).
- « les heureux », « je me portais bien », « beaucoup d'espérance », « magnifique » = vocabulaire valorisant hyperbolique.
- « seul » hors des contraintes sociales.
=> Le voyage de Rousseau s'annonce comme un voyage plaisant et sans contrainte, c'est de plus un moment d'exception comme nous le montre la formule « jamais ne plus ».
2- Voyager = rêver ?
- Rousseau marque sa préférence à voyager seul, son refus de la compagnie « je rechignais », de plus l'utilisation du pronom « on » et de l'appellation « quelqu'un » créent une mise à distance.
- Le paysage est ici relégué au rang de prédicat, il est anecdotique et anonyme.
=> Rousseau crée donc les conditions d'un voyage solitaire propice à la réflexion ou aux rêves, ce que nous montre le mot « douce chimère ».
3- Le voyage intérieur
- « mes idées », « chimère », « imagination », « noble idée », « croyais », « folies », « enfant »,