voyage a Pitchipoï
I. Présentation de l’œuvre.
a. L’auteur.
D’origine roumaine, Ephraïm le père de l’auteur, est arrivé en France avec ses parents et ses deux frères, Léon et Lazar. Ils menaient une vie paisible et heureuse. Ephraïm, médecin du village, était aimé de tous. Avec l'occupation allemande en 1940, la vie quotidienne devient de plus en plus incertaine. Le statut des Juifs interdit à Ephraim d'exercer sa profession de médecin. Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1942, Ephraïm, Léon et
Lazar, les trois frères Moscovici sont arrêtés. Ils seront déportés vers Auschwitz par le convoi n° 8 parti d'Angers le 20 juillet 1942. Le 1er septembre 1942, alors que les autorités allemandes viennent arrêter Louise Moscovici (la mère de l’auteur), celle-ci parvient à s'enfuir avec l’aide de sa voisine et amie Odette Blanchet. Jean-Claude, 6 ans, et Liliane, 2 ans, sont alors confiés à des voisins. Louise rejoint alors des membres de sa famille en zone dite "libre". Mais le 9 octobre 1942, les enfants sont à leur tour arrêtés par les autorités d'occupation. Emmenés d'abord dans une prison, Jean-Claude et Liliane sont internés au
Camp de Drancy où les enfants sont sous-alimentés. Liliane tombe malade en raison des carences. Un de leurs oncles, interné lui aussi, parvint à obtenir de les faire sortir pour les placer dans un orphelinat. Odette Blanchet, l’amie de la famille, vient les chercher à Paris pour les héberger chez ses parents. En janvier 1943, Jean-Claude et Liliane retrouvent leur mère, Louise. Odette Blanchet les emmène chez sa tante qui habite à Morannes. Grâce à un des chefs de la résistance, ils sont munis de faux papiers et de cartes d'alimentation et prennent alors le nom de « Moreau ».
A la fin de la guerre, en 1945, Louise Moscovici retrouve sa maison à Vernoil-le-Fourrier et attend le retour d'Ephraïm. Elle reçoit une lettre de Lazar, le frère d'Ephraïm : "Je suis par miracle, un des rares survivants du camp