Well
Pour moi ici, le thème est la conscience ainsi que la passion. :d) D'accord.
En revanche, selon moi, la première phrase n'est pas la thèse, mais plutôt le constat d'une réalité. Je pense que la thèse serait plutôt "Conscience suppose arrêt, scrupule, division ou conflit entre soi et soi." En réalité, dans ce texte, il cherche à définir la conscience PAR ANALOGIE avec l'animal qui n'en dispose pas. Tu peux faire remarquer à quel point ce raisonnement est original (c'est le but d'un commentaire de texte en Philosophie).
L'auteur montre donc que l'animal n'a pas de passion, ce qui sous-entend qu'il n'a pas de conscience. Là encore tu peux faire remarquer son argument très tranché. L'animal n'agit que par instinct.
L'auteur n'oublie pas de rappeler que nous agissons parfois nous aussi par instinct ("Remarquez que ce qui se fait par l'homme sans hésitation, sans doute de soi, sans blâme de soi, est aussi sans conscience."). Nous avons donc des instincts primaires. Mais il va chercher à différencier l'homme de l'animal en montrant que c'est un "être de passion".
La conscience suppose la réflexivité. L'homme pense sur lui-même. Tandis que l'animal se contente d'agir par nécessité, étant emporté par ses besoins primaires, l'homme réfléchit, pense, hésite. Dans une situation où il est dominé par ses passions ("la colère, le désir, la peur", c'est-à-dire finalement des situations de tous les jours), l'homme doute, il ne sait pas ce qu'il doit faire. L'animal quant à lui ne se pose pas de question. C'est ce qui fait à la fois la misère et la grandeur de l'homme. C'est dans ce mouvement du texte